mercredi, août 30, 2006

La Minute Brune n°1. (pause intellectuelle)

Que fais-je donc quand la vie d'étudiante m'en laisse le temps? Et bien j'essaye de continuer à lire, ou à écouter de la musique...

Pour être honnête, j'écoute plus de musique que je ne lis... Mais admettez qu'il est plus malaisé de se plonger dans un livre sur son vélo, que de se coincer les écouteurs de son MP3 dans les esgourdes...
Malheureusement, mon trajet à vélo le plus fréquent relie flogsta à l'Humanistikt Centrum soit une petite dizaine de minutes. J'ai donc un peu tendance à écouter tous les jours les mêmes 10 premières minutes d'un album. Certes rien de m'oblige à reprendre du début... Mais... hum... bon bref, je le fais tout de même!

Mon album du moment

JS BACH: concerto pour violon; Ton KOOPMAN, Amsterdam Baroque Orchestra

Dernier CD que j'ai acheté avant de quitter la France. J'adore. Ca swingue, ça rebondit dans tous les sens, ça ne ressemble pas à du Bach (ou plutôt on aimerait que Bach sonne plus souvent comme ça), c'est facile à écouter... On relègue ses vieux disques de cantates dans un coin de son étagère, et on arrête de dire que Bach c'est chiant.

J'aime bien aussi le dernier album de Madeleine PEYROUX, et plus spécialement les reprises de You're gonna make me lonesome de Bob Dylan, et J'ai deux amours de Joséphine Baker.

Mes livres du moment:


HARPER LEE: To kill a mocking bird ( en français: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur): Chronique d'un procès pour viol sur fond de racisme et de ségrégation dans l'Alabama des années 30. Enfin ça, c'est plutôt la toile de fond d'un récit de la vie de 3 enfants qui découvrent et expérimentent le racisme, la cruauté et la bétise. Roman drôle, étrange, au titre énigmatique... Il a dormi des mois sur mon étagère, rebutée que j'étais à l'idée d'affronter un livre en anglais. Et puis, en Autriche, j'ai vu l'adaptation cinématographique. J'ai adoré. Ce qui explique pourquoi ce livre est le seul qui fut autorisé à faire la grande migration à mes côtés.

STEFAN ZWEIG: Die Schachnovelle (en français: Le joueur d'échec). Si vous aviez passé plusieurs années de votre vie dans une cellule nazie, dans une misère intellectuelle que seuls les échecs dont vous jouiez sur votre couverture à damier venaient atténuer, comment réagiriez vous en jouant face à un "idiot savant", pour qui le jeu n'est qu'une mécanique? Un roman très court et très captivant. Aucune excuse pour ne pas se précipiter.

AMELIE NOTHOMB: Acide Sulfurique. J'avais adoré les premiers romans de cette fille, son imagination débridée, et son style certes pompeux mais énergique et intriguant. Elle avait commencé à me saoûler avec le Robert des noms propres, et depuis j'avais arrêté de la lire. Un peu trop de marketing (Elle est réglée comme une horloge suisse, elle sort un livre par an. Peut-être cela explique-t-il l'odeur de fond de tiroir de certains de ses derniers romans). Mais quand je tombe sur son dernier livre à la Stadbibliotek, je me laisse tenter. Un peu pour ce que j'en ai entendu, un peu pour la couverture à la Klimt.

L'histoire: Comme souvent une bonne idée à la base: imaginer un jeu de téléréalité sur le principe des camps d'extermination. Jusqu'à là tout va bien. Seulement rapidement on se demande où Nothomb veut en venir. On sent bien qu'elle voudrait nous révolter, nous dégoûter; mais le récit ressemble plus à un conte assez nian nian. Il y a la gentille (vraiment très très belle, et très très intelligente) et la méchante (vraiment très très moche et très très bête). Bien sûr il y a aussi un très très gentil qui tombe amoureux de la très très gentille.

C'est niais, ça baigne dans les bons sentiments, le style est lourd, à la limite du pathétique dans certaines tirades... Et bien sûr on a le droit à la fin auquelle on s'attendait... Je vous laisse deviner de ce qu'il advint du gentil et de la gentille...

Bref, ce n'est pas mon coup de coeur... Je ne serai pas triste de le rendre demain celui là!

Faîtes vos choix et à bientôt pour une autre minute brune!

Vieux motards que jamais...

Del-ICA-tessen...
Episode I


Aperçu n°1: Kaviar.
Goût: salé, très.
Impression: salé, trop.


Aperçu n°2: Godis

Goût: salé, parfois...

Impression: beurk, parfois...


Aperçu n°3: Ost (aucune idée du mot tube en suédois)

Goût: variables (jambon, bacon, crevette, poire...)

Impression: variabilité dans le positif... de bon à moins bon en fait!

La suite au prochain épisode...

Française et fière de l'être !!! (post pour râler)

GRRRRRRRRRRRRR ! ! !

Pourquoi n'arrive-je pas à insérer de photos ce soir???
C'est pas comme si que j'avais quequ'chose à faire demain matin mais quand même, ça escagasse ça!!!
(tiens je n'avais plus dit ce verbe depuis des décennies...)

Et pourquoi ne m'affiche-t-il pas les lignes que j'ai sauté, ce XXXXXXX de blog?
(premières influences de la mentalité suédoise)

Et pourquoi ils vont m'enlever mon joli papier peint vert pour me mettre une moche peinture blanche? Dois-je aller râler à Studentstaden pour empêcher le massacre?
(réminiscences de culture française...)

MERDRE ALORS...
(un petit de temps en temps ça fait du bien!)

mardi, août 29, 2006

Climat, mat, et acclimatation...

ps: mat = nourriture
Il plute sur Flogsta
Comme il plute sur la Suède
Quel est donc ce temps là
Qui n'a point de remède?
(t'avais qu'à pas oublier ton imper' en France...
Mais j'ai pas d'imper... achète toi un poncho alors! ça vient, ça vient)
Ô froid mouillé et tranchant
Sur ma selle et mes bras
Je ne regrette rien tant
Que ma chambre et mes draps!
(amertume de l'étudiant scrutant le ciel en vue d'une hypothétique éclaircie
avant de partir en cours le matin, à vélo)
Il plute sans raison
Ca transpire le sapin
Vers l'ICA nous partons
sans nécessiter rien.
(Chemin vers l'ICA/supermarché: 100 mètres à travers les sapins,
génial après/pendant la pluie: ça sent encore meilleur que le M. Propre senteur forêt de pins...)
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !
(hmmmm, manque d'inspiration pour la dernière strophe,
je pique celle de Verlaine, et lui rends les honneurs)
Pour ce qui est du climat je pense que vous avez compris que nous nous faisons (très)régulièrement doucher. Il semblerait que celà s'améliore un peu cette semaine, mais prudence...(cf post précédent)
Et quand Thor pleut, évidemment, nous pauvres étudiants, en quète de distractions, nous rendons à l'ICA pour une petite leçon: de l'anthropologie par l'étude des rayons....
Après cette jolie phrase qui ne veut rien dire, je vous mets des photos:
ah non visiblement je ne vous mets pas de photos aujourd'hui... grrrrr l'informatique...
Pas grave, passons sur l'acclimatation... Comment sentons nous que peu à peu, nous nous faisons à la vie suédoise:
1- On ne râle presque plus quand il nous faut faire du vélo sous la pluie.
2- On envisage quand même d'acheter un poncho...
3- On envisage sérieusement d'acheter un panier pour son vélo
4- On commence à apprécier sérieusement le fromage en tube parfumé au bacon.
5- On le mange sur du knäckebröd.
6- On n'a plus besoin de chercher désespérément l'écran de la caisse au supermarché pour connaître le montant à payer pour nos tubes et nos Wasa...
7- ... parce qu'on fait des progrès en suédois.
8- On se laisse même aller à lâcher des mots en suédois dans les conversations avec nos Korridormates du cru!
9- On apprécie de plus en plus l'efficacité de l'administration suédoise -et l'administration suédoise nous apprécie de plus en plus, comprenne qui pourra ;o) -
10- On multiplie les fika pour goûter tous les petits gâteaux du coin...
11- ...on réalise alors (cf raison 7) qu'une de ces pâtisseries porte le joli nom d'aspirateur (Dammsugare)
12- On commence à se demander avant de parler si on ne va choquer personne, et à ravaler nos remarques ironiques et/où désagréables.
13- on se sent bien ici...
MAIS, il nous reste des progrès à faire, parce que:
1- On n'est pas encore parfaitement billingue en suédois...
2- ... vu que parfois on fait marrer nos collocs avec notre bel accent français.
3- Ils se marrent d'autant plus qu'on fait nos tea-time avec des pepparkakor (gâteaux traditionnellement consommés... à Noël)
4- ça nous étonne de n'avoir que 6 heures de cours par semaine (et non je n'ai pas oublié de chiffre)
5- On n'a pas encore osé le blodpudding et le falukorv...
6- ... et on a encore du mal avec le Kaviar Kalle!
7- On râle/se moque toujours un peu trop par rapport à la moyenne des autochtones...
ça ne veut toujours pas, pour les photos....
re-grrrrrrrrrrrrrr (illustration du parce-que n°7)
ce sera pour la prochaine...
-post édité: j'ai aéré le texte-
-post édité (25 sec plus tard): j'ai essayé! Grrr... post suivant encore plus valable, rajouter quelques RRR au GRRRR à la lecture-

vendredi, août 25, 2006

Je ne cracherai plus sur Météo France...

Prévision en direct de la SMHI...




Photo en direct de la fenêtre de ma chambre...

vendredi, août 18, 2006

Mmmmmm....



En kladdkaka... miam le fondant au chocolat... croustillant sur la croûte et tout moelleux en dessous...


Dans les fissures de la crôute on peut voir comme il est bien "kladd"... et que ça va coller au dents, au plat, et aux doigts... re-miam

Pas vraiment typique suédois, mais tellement bon! Surtout avec de la crème patissière à la vanille naturelle, la pâte sablée de môman (merci môman !), et un petit sirop de confiture diluée... miam ! (ter)

bon avouons, la photo a été prise avant le passage par les secousses du bus...

Post sérieux suit (bientôt)...

dimanche, août 13, 2006

Il plute sur flogsta...

















pluter = pleuvoir (dialecte bruxellois)

Merci la SMHI pour la jolie carte. Si vous ne savez pas encore où se trouve Uppsala c'est sous les nuages de pluie...

et quand il pleut à Flogsta:

- ça sent bon le sapin;
- on n'a pas le courage de pousser jusqu'au grand ICA (à vélo s'entend) pour trouver de l'emmental rapé pour ses pâtes, ce qui n'est pas courant ici;
- on mange ses pâtes avec du fromage à "gratäng" parce que c'est ce qu'on a dans son frigo;
- on se dit qu'on devrait bosser son suédois pour le test de demain, mais on ne le fait pas. Det är inte klipsk...

Idée reçue n°3: les vikings avaient des casques à cornes.


Comme le prouve le document d'époque ci dessus, d'une authenticité non contestable...



Mise au point: les vikings étaient certes des êtres un peu... "rustres" (pas plus que leurs contemporains gaulois) ; mais ils n'appréciaient visiblement que peu le déguisement de vache laitière, vu l'absence totale de cornes sur les casques qu'on a retrouvés.

Si on veut en être sûr, on va faire un tour au musée de Gamla Uppsala et on admet (enfin) qu'Astérix n'est pas un manuel d'histoire...

Sehnsucht...

Du bist das Land dem mich die Treue halte...

5 mois dans le Tyrol, et juste quelques photos qui restaient sur la carte mémoire de l'appareil. En attendant l'exhumation et l'autopsie du disque dur de mon vieil ordinateur (RIP)...

Je suis très bien ici, j'étais très bien là bas...
















Sur le Kitzbühler Horn




















Vue prise dans l'ascension du Kitzbühler Horn.




















Chemin de crète vers St Johann



Dernière photo: sur le tarmac d'Innsbruck, au retour...

Idée reçue n°2: en Suède on roule à vélo





et plus qu'un peu, à condition...

qu'ils soient encore en état de rouler!

Quant à celui-ci, il avait l'air pas mal, mais faut aller le repêcher...

idée reçue n°1: la Suède est un pays propre...

Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, ceci est un caniveau. Tellement propre qu'on voudrait y manger, surtout après avoir vu l'état de mon frigo...

kit de survie protéique

1. ne pas avoir peur des oeufs tout blancs.

2. ne pas flipper devant du jambon luisant.

3. ne pas s'effrayer de la viande hachée avec du porc dedans (parfait pour les kötbullar soit dit en passant)

4. ne pas essayer de trouver des yaourts blancs.

5. essayer pleins de poissons marrants.

6. acheter des tubes avec de l'animal dedans (miam Kaviar...)

Albin et compagnie...

Grand, blond, yeux bleus et portable en main, mon premier contact avec un suédois d'Uppsala se prénomme Albin K.

Il est vraiment très grand, et vraiment très en retard. Il n'est pas très causant et pas très arrangeant. Il est très féministe, il me laisse assumer mes 2 énormes valises. Nous traversons la ville, il ne dit pas un mot, j'en profite pour comprendre ce dont on parle à la radio. Devant mon bel immeuble, il déballe tous ses sacs, appelle mamma, puis quelqu'un d'autre, et re-mamma.

Moi j'attends.

Mon petit hall d'immeuble sent un peu la poubelle, un tableau de liège sans rien dessus, une porte rouge sur lequel est peint un plan de pissenlits.

Il a oublié ma clé, ou plutôt ne sait où elle se trouve. Et sa mamma non plus. Il repart, je suis sensée attendre. J'attends, j'aime bien les pissenlits. En peinture et en salade.

Une heure se passe, mes clés et Stig B. arrivent en voiture de location. Homme charmant, chef du Department of Government. Petit, loquace et plus vraiment blond.
J'abandonne mes idées reçues. (certaines de ~)

c'est un coin de verdure où chante une rivière...















Oui je sais vous avez probablement déjà vu cette photo 11 987 563,04 fois (le 0,04 c'est la fois où vous êtes passés devant le Domkyrkan après votre premier snus)
mais comme c'est vraiment joli, une petite 11 987 564e fois ne vous fera pas de mal...

















La rivière du coin: je vous écrirai son nom dès que j'aurais configuré mon clavier pour l'alphabet suédois. En théorie je sais comment faire, en pratique je fais tout pour éviter d'avoir à écrire des mots avec des ° sur les a...

message édité: j'ai configuré mon clavier, la rivière s'appelle Fyrisån.

















Flogsta: Sernandersväg. Ca aurait pu ressembler à la Courneuve ou à Mantes la jolie, mais les vélos ça ne brûle pas bien...

merci à
Gaëtan pour la jolie photo...

moi je suis au premier, alors de ma fenêtre l'ambiance c'est plus parking à vélos...

samedi, août 12, 2006

hej hej hej!

troisième message: ça marche toujours! Non je rigole...

Faisons les présentations: c'est moi là au premier plan, sur ma bécane à 600 SEK, dans un parc du centre ville d'Uppsala.


Mon vélo n'a pas encore de nom mais il est gentil, mon vélo. Il a trois vitesses qui ne passent pas dans les côtes et une belle dynamo qui use mon pneu. Il faut freiner à mort avec les pieds pour le stopper, plusieurs fois j'ai failli en tomber. Il n'a pas encore de panier mon vélo, ça a causé la mort de mon dictionnaire d'anglais, désarçonné et éjecté qu'il l'a, mon vélo. Il n'aime pas bien les anglais, mon bon vélo made in Sweden.


Je vais lui trouver un nom bien suédois ou bien français, sinon il va me tuer.

Ici un vélo c'est comme des pieds, mieux vaut bien s'entendre avec, sinon tu vas à pattes, ou estropié, bref tu fais vraiment étranger.

A uppsala peu de voitures, mais pleins de bus verts, des gens à pieds et des deux roues en abondance.
Je crois que je vais créer une galerie de photos spécialisées: il y a vraiment à commenter.

hej hej!

deuxième message: ça marche!

Hej!

premier message pour ne rien dire mais pour voir si ça fonctionne...