Les aventures de Christopher Columbus en Mer Baltique.
Le peur au ventre, le coeur au vent, sans savoir si demain existerait pour nous, nous embarquâmes à bord de notre caravelle, la Santa Maria. Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus nunc et in hora mortis nostrae. Amen
Après de longs mois de mer, entre désespoir et scorbut, que la mauvaise eau de vie ne pouvait adoucir, nous l'aperçûmes. Terre, Terre!!! (pour plus d'élan romantique, imaginer Conquest of Paradise de Vangelis en fond sonore)
Nous débarquâmes dans une baie sans plage et inhospitalière, que la vie n'était pas parvenue à coloniser. Le présage n'était guère bon.
Pas de tapis de mousse pour nos corps endoloris, que de la pierre dure, rèche, couleur sang; et des marais putrides dont l'eau n'abreuvait que des nuées d'insectes propagateurs de mort.
Après des heures d'errance, une construction attira notre regard. Cette île était habitée. Du moins l'avait-elle été. Des hommes de ce lieu, nous ne connaissions rien. Au pire il fallut nous préparer.
Un village! Il baignait ici une odeur de mort, de tristesse, d'abandon. Ce n'était que des vestiges d'une brillante mais éteinte civilisation.
Tiraillés par la faim et l'angoisse, sans carte ni étoiles, nous nous repûmes de baies inconnues. C'était bien périlleux. Mais en de telles circonstances le ventre l'emporte sur la raison.
Le froid, la fatigue et les baies nous faisaient délirer. Soudain, le ciel s'entrouvrit et Dieu dit: "il est temps de rentrer, z'allez louper l'ferry..."
Tout ça, bien sûr, est dit en rigåland...