Blog en vacances...

De Noël, de nouvel an et d'anniversaire...

Joyeux Noël et Bonne Année à tous.

It's a Long Way Back Home.

Et je n'y suis pas encore. Journée qui commence tôt, et qui, je présume, se finira très tard. On va aller se faire un café. Pour oublier qu'il pleut et pour se réveiller. J'ai encore des courses à faire, et pour cela je n'ai qu'une matinée...

It's gonna be a long long way...

-Edition- Quel est ce traumatisme culturel qui rend impensable la simple perspective de boire son café du matin dans un verre ? Je suis obligée de me laver une tasse. La vaisselle -des autres- à 6h du matin, j'adore...

- Edition 2- Première réelle expérience de vélo sur glace. Comme si je cherchais à me casser une jambe spécialement le jour de mon départ! En réalité, on comprend vite le truc...

-Edition 3- J'infirme avec force la phrase précédente. J'ai finalement fait la savonnette: en bas de chez moi, après plus de 5km à vélo sans aucun problème ce matin. Ya pas de justice.

Värme för kalla rumpor!

Trop forts ces Suédois! Voici un abribus dans St Olofsgatan.

Appuie ici si tu gèles...

Et sur le banc (chauffant!): Chaleur pour derrières froids...

Testé et approuvé!

Neige...

Mouais, non seulement je pars demain, mais j'ai encore des courses à faire avant de prendre mon avion...

Qui aurait dit que je ralerai à l'arrivée de la neige...

STOOOOOOOOOOOOP !

Je me rappelle bien mes jeunes jours, où nous nous battions en partageant les tubes de smarties: un vert, un bleu... et la crise qui survenait immanquablement quand on se rendait compte qu'on n'avait pas eu de rouge! Et les adultes qui tentaient de nous réconforter: mais ce n'est pas grave, ça a le même goût! Faux! Mensonge!

Les Suédois ont inventés les smarties aux goûts différenciés. Rouge: framboise; noir: amande; vert: pomme; jaune: citron; orange: orange; marron: chocolat je suppose... Quand on n'est pas prévenu, ça surprend!

Malentendu franco-suédois.

Ce soir.

Anders est de sortie. Au passage, il me montre la bouteille de vin qu'il tient à la main, et me demande: "est-ce que c'est bon?". Et moi qui lui répond sans hésiter: "ça dépend, c'est pour accompagner quoi?"...

Regard éberlué.

Oui les Français ont des têtes de kékés.

Mais on a gagné. En handball féminin. Contre la Suède. Et même, si on arrive en finale, pourquoi pas prendre une place... On verra bien si on arrive à se faire les norvégiennes en demi.

Me sens un peu chauvine ce soir.

Surtout que je me suis fait voler. Ici, en Suède! Jamais on ne m'avait fait ça en France. Mon petit sac plastique protège-selle de vélo... Non, il n'y a pas de "mais...".

C'est une question de principe.

Pour mon 100e message, on ne va pas se fouler.

Aujourd'hui 13 décembre: Santa Lucia. Grande fête en Suède. Avalanche de lussebullar, concert du choeur de V-dala. Raté toutes mes photos (merci le monsieur qui bouge devant), même pas de vidéo (je n'arrive pas à l'uploader).

De toute manière elle servait juste à se rendre compte que le choeur de V-Dala est excellent, mais surtout que filmer avec un appareil photo à 30 mètres de distance et dans la pénombre, ça ne donne pas du Spielberg.

Edition: la voilà, chez dailymotion vu que l'américain refuse de me l'exporter...



Pour en savoir plus: là, là, là et là.

Knäck que c'est que ça?

Knäck: Spécialité (de Noël) des plus diététiques. Au programme: sucre, crème fouettée, sirop de sucre ( comment traduire ljus sirap?), beurre et amandes (de préférence sucrées)...
Le pire étant que c'est très, très bon! Ca ressemble au caramel au beurre salé et ça se fait par dizaines... No comment.

La recette en suédois ici.

Je retire ce que j'ai dit.

Il semblerait que je médisse, l'autre jour. Je m'en excuse. Je bats ma coulpe. Pardon.
En attendant, il se pourrait que l'hiver se décide enfin à arriver. Testé aujourd'hui: vélo sans les gants. Définitivement passé de saison.

La rumeur dit même qu'on va perdre presque 10° entre jeudi et samedi (ça tombe bien, il fait 10°!). C'est vrai, ce mensonge?

L'URSS est morte il y a 15 ans.

On va fêter ça! Gilels (un russe) qui joue Rachmaninov (un autre russe) dans une atmosphère très URSS...

Juste une (bonne?) occasion de remettre un peu de musique sur ce blog, en fait.

- édition: et Pinochet est mort ce jour, sans avoir été jugé...-

Mieux que le Resto U...

Hmmmm voilà de la bonne nourriture d'étudiant comme on l'aime! Quelques prinskorv (petites saucisses à poêler), de la purée de patates (faite maison, on n'est pas encore tombé si bas), et en guise de ketchup, de la confiture d'airelles...

Patates, saucisses et lingonsylt, le tout agrémenté d'une fourchette IKEA, ça pour le coup, ça fait suédois!

On ne voit pas le bout de l'automne.

Mais la boue, oui. Elle vient quand la neige???

Là, je suis un peu fâchée. Heureusement, ce n'est pas existentiel.

D'abord je suis fâchée par que Anna ne fait pas de pepparkakor en forme de coeur. Et ceux de Göteborg sont vraiment moins bons. Le pire c'est que sur leur site (à Anna), ils mettent des photos de coeur, mais dans les magasins: niet, nada, que chti. Publicité mensongère, je dis.

Et Göteborg, ils sont trop petits leurs coeurs, et mal étudiés en outre. Je m'explique. Pour les pepparkakor en coeur, il y a une technique. On le prend dans sa main...

on le cogne avec l'autre poing...

Là en tout cas, c'est raté...

Là aussi...

En l'occurence là, c'est réussi: 3 morceaux, j'ai le droit de faire un voeu. Le hic, c'est qu'avec ces fichus kakor, j'en ai raté une demi douzaine avant celui là; en plus, ils sont assez épicés. Moralité: je n'ai plus du tout faim.

Voire même, je suis un peu écoeurée...

Suède: Scandale du travail précaire.

Contrat à Durée Très Très Déterminée, même! Je dois toutefois avouer que j'ai ma petite préférence...

(En cas de myopie ou de non-suédophonie:

il s'agit d'une page du journal local proposant d'élire le Père Noël d'Uppsala)

La machine à explorer le temps.

Il y a 30 ans, on aurait encore appelé ça un train, aujourd'hui c'est une relique.

Nous sommes accueillis par une babouchka en uniforme à l'entrée du wagon. Comme nous le remarquons bien vite, malgré la libéralisation galopante dans ces pays, ils ont conservé cette habitude toute soviétique de maintenir des emplois qui ne servent à rien. En l'occurence, Babouchka se contentera de nous prendre nos billets, de nous proposer tant bien que mal un café, et de nous avertir de l'arrivée de la douane d'un "Kontrol Passport" désormais mythique.

Surtout vu la dégaine des deux gardes frontières qui nous dévisagent quelques instants plus tard: uniformes de pacotille d'un vert délavé, et l'inévitable chapka. Assis sur nos planches, fatigués par deux nuits trop courtes, nous devons nous retenir de ne pas pouffer devant ces agents assermentés.

Pour parler du train: peu onéreux (10,37 LVL soit environ 14€ pour faire Riga/Vilnius), et on comprend pourquoi: le nôtre date de l'époque soviétique comme le prouvent l'absence de confort et les inscriptions en russe dans tous les coins. Dans le train nous découvrons dans les guides, non sans un certain amusement, que ce n'est pas le moyen de transport à privilégier dans les Etats baltes. Tout d'un coup nous comprenons la surprise de notre logeuse à l'annonce de notre périple.

Description sommaire: la banquette consiste en une assise faite d'une planche recouverte de cuir mais non rembourée, ainsi qu'en une absence de dossier... A l'entrée dans le wagon, la chaleur y est étouffante, après quelques heures, nous gelons. Le train est bien sûr assez peu stable, nous tanguons, et assez peu insonorisé. Et pour complèter le tableau sensoriel, il ne manque que l'odeur: charmant mélange d'essence provenant des volutes de fumée que crache la locomotive, et du charbon -qui d'après nos déductions- sert au chauffage des voitures.

Et les WC sont à l'avenant... Un vrai poème. Aux dernières nouvelles, personne n'a encore compris comment faire fonctionner le robinet au design tout stalinien...

Nous traversons des paysages d'une grande diversité: étendues inhabitées, villages aux vieilles maisons de bois, gares pleines de wagons dont on espère sincèremment qu'ils ne servent plus, banlieues HLM-Blockhaus, complexes industriels en ruine. Ajoutons à celà une météo toute soviétique, et on se laisserait presque contaminer par la morosité ambiante.

Et le contraste à l'arrivée à Vilnius: une toute nouvelle gare ultra moderne, subventionnée par l'Union Européenne...

Les tons de Riga.

RIGA

Le vieux Riga, sans surprise la plus belle partie de la ville. La plus touristique aussi. Pleine de: jeunes demoiselles en bottes et mini-mini-jupes, de bars, de petites ruelles, d'églises, et de Porsches Cayenne.

Riga soviétique: quelques réminiscences de la période URSS. Eclats de rire quand le Petit Futé fait la distinction entre style Stalinien ou Gorbatchévien.

Riga Art Nouveau: un peu en dehors de la vieille ville, des rues entières de bâtiments Jugenstil, souvent en très mauvais état, parfois en rénovation. On imagine que dans quelques années, le quartier se sera complètement embourgeoisé. Rencontre avec l'ambassade de Belgique. En fait la plupart des bâtiments Art Nouveau en bon état sont les ambassades de la rue Elizabeth.

Riga Russe (et religieuse): près de 40% de russes en Lettonie, la moitié de la population de la capitale environ. Ca se voit et ça s'entend. Il faut dire que nous logions dans le quartier de la Moskava (petite Moscou). Et comme à Moscou, il y résonne des coups de feu la nuit...

Je ne vous fait pas l'affront de vous montrer la tête de Ronald (Mc Donald) rencontré sur une grande place bien en vue: je n'aime pas l'amère Riga-nisation.

(Oui le jeu de mot du titre n'est pas bon, je suis à court de sommeil et d'inspiration... )

Du monde, des cultures, du sourire.

De retour en Suède. Et ça fait plaisir. A tous les critiques, à tous ceux qui trouvent les Suédois froids et associaux: allez faire un tour dans les pays baltes. Ca change les perspectives.
4 jours sans recevoir un sourire, sans se faire adresser la parole dans les magasins, dans le bus, au restaurant... 4 jours à faire face à des caissières muettes qui ne disent pas bonjour, n'annoncent pas les prix, même pas dans leur langue. Je sais bien qu'on n'y aurait rien compris, mais la caissière TOTALEMENT coite, ça n'aide pas franchement à se sentir bienvenu.

Et le bonheur d'entendre le chauffeur de bus suédois vous dire "hej", la contrôleuse SJ "varsågod" et de voir la vendeuse du pressbyrå vous sourire... Il en faut peu...