jeudi, septembre 28, 2006

Les aventures de Christopher Columbus en Mer Baltique.

Un beau matin de septembre, en l'an de grâce 1492 + 514, nous partîmes.

Le peur au ventre, le coeur au vent, sans savoir si demain existerait pour nous, nous embarquâmes à bord de notre caravelle, la Santa Maria. Mater Dei, ora pro nobis peccatoribus nunc et in hora mortis nostrae. Amen

Après de longs mois de mer, entre désespoir et scorbut, que la mauvaise eau de vie ne pouvait adoucir, nous l'aperçûmes. Terre, Terre!!! (pour plus d'élan romantique, imaginer Conquest of Paradise de Vangelis en fond sonore)

Nous débarquâmes dans une baie sans plage et inhospitalière, que la vie n'était pas parvenue à coloniser. Le présage n'était guère bon.

Pas de tapis de mousse pour nos corps endoloris, que de la pierre dure, rèche, couleur sang; et des marais putrides dont l'eau n'abreuvait que des nuées d'insectes propagateurs de mort.

Après des heures d'errance, une construction attira notre regard. Cette île était habitée. Du moins l'avait-elle été. Des hommes de ce lieu, nous ne connaissions rien. Au pire il fallut nous préparer.

Un village! Il baignait ici une odeur de mort, de tristesse, d'abandon. Ce n'était que des vestiges d'une brillante mais éteinte civilisation.

Tiraillés par la faim et l'angoisse, sans carte ni étoiles, nous nous repûmes de baies inconnues. C'était bien périlleux. Mais en de telles circonstances le ventre l'emporte sur la raison.

Le froid, la fatigue et les baies nous faisaient délirer. Soudain, le ciel s'entrouvrit et Dieu dit: "il est temps de rentrer, z'allez louper l'ferry..."

Tout ça, bien sûr, est dit en rigåland...

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Parfois je me dis que t'as vraiment un problème dans ta tête!

mais bon mdr quand même! XD

fraukebxl a dit…

hehe j adore !
mais c etait tellement beau sur l ile, comment est ce que tu peux penser a une histoire aussi sombre ?!
on plus t a oublie un petit detail : la bataille de vieux pour les dernieres gouttes d eau de vie dans le duty free shop - eh ben oui, je suis sur qu il y avait de telles 'institutions' du temps de Colombus et Marco Polo !

gros bisous, continue a delirer ;-)

Marie a dit…

Florian: merci je prends ça pour un compliment ;o)

Herhebo: merci! pour l'orthographe je suis carrément maniaque, il m'arrive de corriger mes posts plusieurs fois, parfois des semaines après si je trouve une coquille...

Frauke: les vieux dans le taxfree shop j'en ai parlé dans un post précédant.
La fiction n'a rien à voir avec la réalité, c'est pour ça que c'est dit en rigåland!

Bertrand a dit…

Ah tiens pareil pour l'orthographe, d'ailleurs trop la honte dans mon commentaire sur ton billet précédent il y a une coquille énorme.

Je cherche d'où vient cette obsession, peut-être de ma plus tendre enfance. Une psychanalyse me ferait sans doute du bien. :)

Bon sinon puisque ce n'est quand même pas le thème du billet, j'en profite pour dire que c'est vraiment bien troussé, par moments on se croirait dans le Cid, sauf la chute, car dans la version originale ils sont cinq mille en arrivant au port. :)

Lugnetetc a dit…

Excellent!

Marie a dit…

Bertrand: merci! :D

mais simplement dans le cid même par un prompt refort ils ne furent que 3000 en arrivant au port...

mais bon je ne veux pas te traumatiser, et faire la fortune de ton analyste.

Fred: merci! XD

Bertrand a dit…

Oups, c'est ce qu'on peut appeler un flop, m'apprendra à faire le malin, tiens.

:)

Marie a dit…

ahhhh reNfort... et on ne peut pas corriger ses commentaires.

Par ailleurs rassure toi, je suis sûre que sans l'épidémie de choléra que Corneille, par pudeur sans doute, passe sous silence, ils seraient certainement arrivés 5000 au port! ;o)

Bertrand a dit…

Oui on va dire ça, c'est un acte littéraire manqué ! :) Enfin pour quelqu'un qui a passé son enfance à Rouen, qui a été au lycée Corneille, qui a vu la pièce au moins trois fois, c'est bien moche tout de même. :)