"And one day we will die/
And our ashes will fly from the aeroplane over the sea/
But for now we are young/
Let us lay in the sun/
And count every beautiful thing we can see"
Les affiches n'ont presque pas changé. L'odeur aussi, toujours autant de métal, et toujours aussi tiède. Partout le même carrelage blanc de piscine. Ligne 4. Comme toujours, je me coince sur un strapontin, contre la porte. C'est l'heure des derniers touristes et des premières cuites.
Odéon. Danton n'a pas bougé. J'opte pour la version longue du chemin vers ma porte. St Germain des Prés. Les lignes de voitures qui filent à contre-phare sur le Boulevard. Les Deux Magots est vide, bien qu'éclairé. Trop souvent vu l'endroit, je n'y suis même pas touriste. Juste déplacée, hors sujet. Le bar, le pressing, les plaques à crêpes du marchand de kebab. Du français dans la rue. Un chinois est mort, renaît un japonais. J'ai cru passer ma porte. Volteface. Non, les pieds ont bonne souvenance.
Ma rue n'a pas changé; finalement on oublie. Ca fait 13 mois et quelques que j'ai quitté Paris.
... du sac du petit Français qui rentre d'un détour au pays. Du Comté 18 mois d'affinage, du bon pain qui croustillait encore avant de se faire ballader sur 1500 kilomètres, et un pot de foie gras, dont on testera la capacité à résister à la même distance demain.
Et surtout, SURTOUT, ne pas oublier l'accessoire qui classe, le reçu de la procuration.
Super tendance aussi, prendre des photos de près sans mettre en mode macro... C'est la mode à New York.
Rappel aux gens qui applaudissaient de toutes leurs mains la fin de l'hiver: le printemps, ça vous tombe dessus sans prévenir et par litres entiers au coin du bois, c'est tout boueux et ça fait mal aux jambes...
La voix d'un tailleur de pierre, travaillée à coups de bouteilles et de nicotine, qui chante les gens, l'amour et le blues sur des mélodies si douces, il n'y a que Tom Waits...
Il y a tellement de merveilles dans sa discographie que je ne sais quel extrait mettre. J'hésite, je change, je choisis finalement "Take it with me", chanson par laquelle je l'ai découvert...
... qui part derrière Flogsta, on se dirige vers Berthåga. Message qui aurait tout aussi bien pu s'appeler "Maman, les petits oiseaux" et/ou rentrer dans une catégorie "Être mort à Uppsala avec vue sur Flogsta".
Mais il n'y a rien de moins morbide que le nouveau cimetière d'Uppsala, puisque c'est ce dont il s'agit. Surtout qu'il est pour le moment quasiment vide. Ca et là, un îlot de pierres au milieu là de la prairie, là du sous-bois...
Avec vue sur Flogsta, le Château, la Cathédrale selon les endroits.
Et surmontant le tout cette tour métallique à deux cloches. On m'a dit qu'elles sonnaient dans un ordre spécifique selon le sexe du défunt. Je n'ai pas trouvé de confirmation.
En attendant je n'ai jamais entendu de cloche sonner depuis Flogsta...
Vu que tout le monde a parlé, parle ou envisage de parler de la victoire de The Ark au Melodifestivalen (évoqués ici), je vais juste m'abstenir de le faire.
A la place, je vous mets la sélection allemande. Ca swingue, la voix est belle, c'est en allemand. En résumé, ça n'a absolument aucune chance. J'aime beaucoup.
Certains jours, quand Rix.FM me monte au cerveau, je me mets à médire sur les jeunes Suédois et leurs goûts musicaux... Sauf que c'est grâce à l'un d'entre eux que j'ai découvert ce sympathique lien, permettant de réécouter les concerts du Berwaldhallen en intégralité. Ce qui évite de louper les retransmissions radio qu'on se promet d'écouter et qu'on n'entend finalement jamais.
Très pratique en cas de rattage de concert qui vous aurait bien intéressé mais que, comme vous n'avez pas plus de tête que d'agenda, vous avez misérablement laissé passer...
Là forcément, à l'écoute du concert, ça énerve. De l'avoir raté, évidemment.
Sympa aussi le monsieur/la madame (impossible à discerner au timbre) éternuant bruyamment et de manière récurrente... Précisons que le concert a été enregistré en février, parce que ce n'est pas avec le temps qu'il fait maintenant qu'on pourrait s'enrhumer...
Bref, je recommande vivement le concert de Minkowski et je m'en vais regarder la finale du Melodifestivalen. Il y a des priorités...
Faut croire que non... Au passage si quelqu'un sait comment rendre la mie de pain plus aérée, je suis preneuse. Cette demande d'information peut sembler un peu masochiste puisque, c'est bien connu, c'est toujours par les trous que se barre la confiture...
J'y suis allée un peu fort pour les entailles. Faut dire que je suis tombée sur le seul couteau aiguisé de la cuisine...
- Tiens, plus besoin de chercher une tanière où cacher ma honte pour le soir du 12 mai, vu que la France -comme recommandé dans un post précédent- envoie les Fatals Picards à l'Eurovision...
- J'ai cru que j'allais péter une durite ce soir en revenant du supermarché, j'ai ENCORE acheté par inadvertance du yaourt parfumé à la vanille... Je voulais myrtille, je me retrouve avec myrtille-vanille. Ou, pour être honnête, avec une crème à la vanille violette. En effet dans ce pays, les yaourts ne se contentent pas d'être liquides et vendus en brique, la plupart de ceux aux fruits ont une base de vanille. Et je déteste le yaourt à la vanille.
- Températures positives depuis une semaine: neige fondue, boue, cailloux de partout, et sortie patins du week-end annulée. Point positif: je ne suis plus la seule à aller faire mes lessives en tongs. Mais bon, c'est autrement moins héroïque maintenant...
- La Suède va construire un centre de recherche sur le chocolat. Peut-être qu'ils vont dire à Marabou de rajouter un peu de cacao dans leur sucre...
- Paraît que les Suédois sont parmi les plus heureux habitants d'Europe (dixit Eurobaromètre pdf). Et ce malgré la slask, le Marabou, et les yaourts à la vanille. Ils sont forts quand même, ces Suédois...
On dirait qu'il y a eu comme une baisse d'activité certaine sur ce blog la semaine dernière. Non pas que les idées manquaient, bien au contraire... Simplement elles semblent apparaître par paquets de douze au moment où le temps se met sérieusement à manquer...
Un certain nombre d'organisations estudiantines d'Uppsala organisaient en effet le premier Uppsala Model United Nations. UMUN en bref, à prononcer comme vous voulez. Le principe: on fait comme si. Comme si on était les personnes les plus puissantes de la planète. Comme si on notre salle de travail était un hémicycle. Comme si on allait réellement trouver une solution aux problèmes de l'Afghanistan.
Et pour s'y croire un peu plus on se déguise tous en pingouins, on apprend plus ou moins bien les 7 pages de règles de procédures, et on s'adresse les uns aux autres avec des formules préconçues et empoulées. Et on respecte notre très honorable président et son marteau.
Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, on en arrive à faire comme les grands. Les menaces au veto, les arrangements peu scrupuleux, les alliances contre nature, et bien entendu l'obstruction parlementaire (filibuster et tout et tout).
Au final, une résolution en demi-teinte avec quelques bonnes idées, beaucoup de stress et de fatigue, et une expérience vraiment passionnante. Avec en prime, une vision encore un peu plus désillusionnée de la diplomatie et des ronds de jambe...
Pour les intéressés, l'Université de Lund organise un MUN l'automne prochain.
Les photos présentent l'intérieur de Universitethuset, où se tenait la conférence. Il y aura même pu y avoir quelques photos du -magnifique- grand amphi, si mon chargeur de batteries n'avait pas choisi ce WE pour défunter...
