mercredi, mai 02, 2007

Valborg: étape 5.

Nous décidons de marcher jusqu'à Gamla Uppsala. Finalement, quand il n'y a pas un mètre de neige et sans les raccourcis douteux par la forêt, c'est plutôt rapide. Un peu tour à la "je suis un touriste et je fais semblant que ce n'est pas ma 7e venue ici"... Oh comme c'est joli! C'est vrai c'est toujours aussi sympa comme endroit, même si pour l'instant le bûcher fait un peu verrue sur le nez des rois svears. (qui, je le rappelle, ne sont certainement pas sous les tumuli mais on fera comme si pour les besoins de la cause...)


Pour patienter jusqu'à 20h, début des festivités, et pour calmer notre faim naissante, nous mettons à profit l'ingéniosité suédoise. A défaut d'être très écologique, cette petite chose, l'engångsgrill (comprenez: barbecue à usage unique) est bien pratique. Vous enflammez le tissu blanc, puis attendez 25 minutes que les braises se forment. Vous pouvez alors tester avec plus ou moins de bonheur les différentes sortes de saucisses suédoises achetées un peu au petit bonheur la chance et pour l'occasion.


Nous éteignons ensuite la chose et je commence à regretter d'avoir oublié mes gants et ma bouillote de poche. Et aussi d'avoir changé la veille mes semelles isolantes de chaussures. (De celles que je porte vers d'autres évidemment, sinon ce ne serait pas marrant...) Pour me réchauffer, j'entame une danse traditionnelle à base de battements de pieds en rythme. Plusieurs autochtones font de même. On sent l'ancrage profond de la chose dans la culture locale.

20 heures: un choeur se met à chanter dans le vent, le froid et leurs panoplies hivernales complètes (anorak-mouffles-bonnet) des chorals à la gloire du printemps, et que c'est vraiment chouette les jolies fleurs, le beau soleil et les petits oiseaux. Je perds le contact avec mes orteils. Puis, vient un petit discours sur Linné (bien évidemment) que je comprends presque. Et ça rechante, et 4 "Hurra" pour le printemps! Hurra! Hurra! Hurra! Hurra!


Au moment de l'allumage, je ne suis pas loin de l'amputation des membres inférieurs. Je continue ma danse païenne. Et puis ça se met à brûler. Un peu...


Beaucoup...


Passionnément... Non pardon, très beaucoup. La plupart des familles (oui le public est familial, nous sommes très peu d'étudiants) est finalement partie. Nous nous retrouvons à quelques dizaines, dont pas mal d'étudiants, autour du feu. Mes orteils sont sauvés. Pour fêter cela, nous entonnons "Vent frais, vent du matin" en canon et en 3 langues: français, allemand, italien... C'est fou ce qu'on apprend les nuits de Walpurgis!


Nous restons là encore quelques temps à rigoler, chanter et raconter n'importe quoi avant de reprendre le bus pour Flogsta... Nous arrivons le premier mai.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bon sang.. je sens la chaleur du feu jusqu'à Bordeaux !! lol
Continue.. c'est toujours aussi plaisant à lire !
Bisous bordelais sous la pluie

Anonyme a dit…

mais c'est qu'ils ont l'air très très proche du feu quand même les gens ... ces gens tous petits comparé au feu très grand ...

Marie a dit…

Kissou: Merci! C'est vrai que ça chauffait pas mal...

Vic: Double oui! Oui le brasier était énorme et oui les gens étaient vraiment très très proches. Et le plus étonnant, c'est qu'il n'y avait pas un pompier ou assimilé en vue...